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Libération
L'édile dit 6/6

Gilles Joviado, maire de Buzet-sur-Tarn : «Etre maire, c’est quasiment un boulot à plein temps»

Elu pour la première fois en 2014 sous la bannière divers gauche, Gilles Joviado souhaite rempiler à la tête de Buzet-sur-Tarn, petite commune périurbaine entre Toulouse et Gaillac (Tarn).
par Stéphane Thépot, à Toulouse
publié le 13 mars 2020 à 20h21

«Je ne serais pas reparti sans mon équipe, c’est une décision collective. Lorsqu’on a été élus, nous étions 18 néophytes face aux sortants, divisés sur deux listes séparées. Aujourd’hui, notre liste est seule en course, une première à Buzet depuis les années 70. J’y vois une certaine reconnaissance du travail accompli et je me dis qu’on n’a pas dû faire trop de mauvaises choses pour ne pas susciter une opposition. En accédant à la mairie, j’ai découvert que le maire n’a pas autant de pouvoirs qu’on pourrait le croire. Tout se joue à l’intercommunalité ou au département.

Je me suis battu pour réviser la ZAC voulu par le département voisin du Tarn à la sortie de l’autoroute Toulouse-Albi. On est finalement sorti de l’intercommunalité qui porte ce projet de zone logistique pour se rapprocher d’une autre, en Haute-Garonne. Au passage, j’ai perdu une indemnité de 500 euros mensuels de vice-président. Cela peut paraître anecdotique, mais ce n’est pas l’indemnité de maire d’une petite commune comme Buzet (1 100 euros) qui peut permettre de vivre. J’ai pourtant lâché mes heures de cours dans une école de gestion en 2017 pour me consacrer à plein temps à mes mandats. Je me suis débrouillé en faisant de la compta pour des amis afin de compléter. Etre maire, c’est quasiment un boulot à plein temps, surtout dans une petite commune qui n’a pas les moyens d’avoir des services techniques pléthoriques. Mais c’est aussi gratifiant. C’est presque ma bouffée d’oxygène, par rapport aux lourds dossiers que l’on traite à l’intercommunalité. Mon seul regret est de n’avoir pas pu convaincre la région de construire un lycée interdépartemental à Buzet. On n’a pas joué assez collectif.»