Menu
Libération

Le parti communiste Garder ses positions, faire tomber Philippe

publié le 13 mars 2020 à 19h36

Les rouges marchent sur un fil pour éviter de tomber. D’un côté, ils mènent le combat derrière des socialistes ou les écologistes partout dans le pays. De l’autre, ils serrent les dents pour récupérer ou éviter de perdre quelques bastions historiques, notamment en Seine-Saint-Denis. Comprendre : participer aux différentes dynamiques pour passer le message à leurs alliés que l’avenir se dessine avec eux, et sauver les meubles.

En Seine-Saint-Denis, qui fut surnommée la «ceinture rouge de Paris», les communistes luttent pour récupérer Saint-Ouen et Bobigny. La baston est rude mais l’espace existe pour qu’ils passent. A Saint-Denis, c’est plus compliqué. La ville est dirigée par les communistes depuis la Libération et risque de tomber dans les bras du socialiste Mathieu Hanotin.

Un cadre du PCF : «On ne peut pas dire que nous sommes en dynamique mais on peut dire que nous ne sommes pas en mauvaise posture sur nos terrains. Si l'on conserve Dieppe, Ivry-sur-Seine, Montreuil, qu'on ne perd pas Saint-Denis et que l'on récupère une ou deux villes moyennes, on passera une belle nuit le soir du second tour.»

Lorsque l’on discute avec les communistes, une ville revient souvent dans la discussion : Le Havre, sur laquelle tous les regards seront braqués dimanche. Le candidat rouge, Jean-Paul Lecoq, soutenu par les insoumis, va tenter de faire trébucher le Premier ministre, Edouard Philippe. Le challenger communiste y croit chaque jour un peu plus, notamment depuis l’épisode du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.

Pour le secrétaire national, Fabien Roussel, qui a bataillé ferme contre le texte à l’Assemblée nationale, une victoire face au Premier ministre serait un magnifique coup de projecteur pour les siens.