La cloche tinte enfin. La fin d’un long suspense. Depuis des semaines, les écologistes racontent une histoire charmante, celle d’un nouveau monde politique qui naîtrait sous nos yeux : des petites âmes vertes qui galopent à grande vitesse pour prendre le pouvoir. Yannick Jadot est en charge de l’animation. Le député européen donne des grands discours à travers le pays et balance de folles envolées dans les médias. Dimanche, lors du premier tour des municipales, la vérité des urnes mettra un terme aux spéculations et aux promesses. On pourra enfin répondre à cette question : les écologistes sont-ils réellement en train de transformer le paysage politique français et de remplacer la gauche traditionnelle ? L’ancien patron d’Europe Ecologie - les Verts, devenu député européen, David Cormand ne s’enflamme pas. Il se borne à espérer que le score de sa famille politique dépassera celui des européennes : 13,5 % des voix et une troisième position derrière les listes du Rassemblement national et de La République en marche.
La bonne nouvelle : tous les mathématiciens politiques annoncent un joli mois de mars pour les écolos dans les grandes villes. La moins bonne : la dynamique ne dépasse pas les périphériques. Les Verts ont du mal se faire entendre en banlieue et dans le monde rural. Le secrétaire national, Julien Bayou, ne baisse pas les bras. Il répète à l'envi que son parti est en pleine «croissance» et que l'élection municipale est une simple «étape» dans la marc