La vérité du dimanche n'est plus celle du jeudi. Alors que plusieurs de leurs figures ont d'abord refusé, en termes très vifs, tout report des municipales, les oppositions se rallient depuis samedi à cette perspective, ainsi que de nombreux élus locaux. «Il était légitime de maintenir le souffle démocratique de notre Nation ! Mais ce soir, face aux faits, il devient raisonnable, cohérent et même nécessaire de reporter le scrutin municipal», a ainsi jugé le président (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Renaud Muselier.
Un avis partagé par Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Hervé Morin, Carole Delga et Gilles Simeoni, respectivement présidents des régions Ile-de-France, Hauts-de-France, Normandie, Occitanie et de la collectivité territoriale de Corse. «Avoir maintenu les élections municipales dans ces conditions est une aberration», a lui aussi posté sur Twitter le premier Vice-président (LR) du Sénat, Philippe Dallier. «Prenez le cas des intercommunalités, ajoute-t-il auprès de Libération. Si on annule le second tour, y siégeront des maires élus ce dimanche au premier tour, et d'autres élus en 2014. Juridiquement, je ne vois pas comment cela tient.»
Jeudi, alors que courait la rumeur d'une annulation des municipales, plusieurs représentants de l'opposition et des corps constitués s'y étaient déclarés très opposés. Accusant l'exécutif d'arrière-pensées politiciennes, voire autoritaires. «Ce serait un viol d