Il n'y aura pas, cette fois, l'image d'un Gérald Darmanin ému, chantant la Marseillaise depuis les couloirs de l'hôtel de ville de Tourcoing, entouré de ses soutiens. Les mesures de confinement décidées par le gouvernement ont conduit les autorités à fermer le bâtiment au public. C'est dans une mairie quasi vide que l'édile sortant a pu apprécier les résultats du premier tour, marqué dans le Nord par une très forte abstention. Celui qui est encore ministre des Comptes publics - même s'il a pris soin de ne plus le préciser sur les réseaux sociaux - arrive largement en tête, recueillant 60,9 % des voix : Gérald Darmanin est donc réélu dès le premier tour.
«C'est avec une grande émotion que je remercie chacune et chacun des Tourquennois qui nous ont renouvelé massivement leur confiance ce soir. Vive Tourcoing», s'est-il réjoui sur Twitter. C'est bien pour lui et c'est surtout mieux qu'il y a six ans, lorsqu'il avait mis fin à 25 années de domination socialiste à Tourcoing par seulement 671 voix d'avance.
Le ministre a pu compter sur la division de la gauche, éclatée en cinq listes. Il devance la liste divers gauche de Franck Talpaert (10,8 %), celle écolo emmenée par Katy Vuylsteker (9,2 %) et celle du RN Rémi Meurin (8,4 %). Les révélations sur le passé identitaire du candidat mariniste n’ont visiblement pas convaincu les électeurs, ou du moins ceux qui ont bien voulu aller voter.