Menu
Libération
Fonctionnaires

La continuité du service public assurée avec les agents «strictement nécessaires»

Dans les services de l'Etat, des collectivités locales ou des hôpitaux, les effectifs en poste seront réduits. Les traitements et primes des agents seront maintenus dans leur intégralité.
La mairie de Baubigny dans le centre de la France. (JEFF PACHOUD/Jeff Pachoud. AFP)
publié le 16 mars 2020 à 14h57

Pas de chômage technique pour les 5,5 millions de fonctionnaires de la nation mais des dispositions particulières pour faire face à la crise sanitaire. «Le télétravail devient une règle impérative. Seuls les agents nécessaires à la continuité du service public seront à leur poste», a détaillé ce lundi matin Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action des comptes publics. En clair, les personnels de sécurité, de santé ou encore les agents chargés d'effectuer des paiements pour le compte de l'Etat sont attendus sur leur lieu de travail. «A Bercy, pour les personnels requis nous avons prévu une organisation sous forme de binômes en roulements hebdomadaires de manière à éviter au maximum les contacts entre brigades et nous limitons les réunions au strict minimum», détaille le secrétaire d'Etat en charge de la fonction publique.

Dans les collectivités locales, où l’on compte 1,9 million de fonctionnaires, ce sont notamment les services d’accueil et d’Etat civil qui seront prioritairement maintenus. Que ce soit dans les administrations centrales ou les mairies, les conseils départementaux et régionaux, consigne est donnée aux sociétés de restauration collective de privilégier les paniers-repas, plutôt que les déjeuners traditionnels. Par ailleurs l’Etat a listé une liste de 11 pathologies tels que l’insuffisance rénale, le diabète insulinodépendant ou encore l’insuffisance respiratoire pour lesquelles l’éloignement des agents concernés sera requis.

Les mesures de confinement ne devraient pas avoir d'incidence sur la rémunération des agents de l'Etat, des collectivités locales ou des hôpitaux. Olivier Dussopt a tenu à préciser que leur traitement, primes comprises, serait maintenu sans indiquer, pour l'heure, le coût pour les finances publiques. En revanche, pas question pour les fonctionnaires de recourir pour l'heure au droit de retrait, selon l'interprétation du secrétaire d'Etat : «Si l'employeur prend les précautions nécessaires et si les conditions de service nécessitent une présence physique, le droit de retrait ne peut être évoqué.»