Cette fois, pas de sourire jusqu’aux oreilles pour Edouard Philippe. Question de contexte national, mais son score de 43,6 % des voix au premier tour, dans la fourchette haute des derniers sondages, n’en appelait pas non plus. Le Premier ministre ne réitère pas son coup d’éclat de 2014, où il avait été élu dès le premier tour avec 52 % des voix. Lors d’une brève allocution au ton solennel, le juppéiste n’a eu que quelques remerciements sobres pour les Havrais.
Vraie surprise, Jean-Paul Lecoq (PCF, LFI, Génération·s) a réuni 35,9 % des voix, 10 points au-dessus des derniers sondages. «On attendait un bon résultat, on sentait qu'on était dans une bonne dynamique», se félicite le communiste. Qui pourrait bénéficier en cas de second tour d'une réserve de voix du côté du candidat écolo, Alexis Deck (EE-LV, PS), qui ne pourra se maintenir avec 8,28 % des voix. Tout comme le candidat RN, Frédéric Groussard (7,31 %).
Pour la suite, Jean-Paul Lecoq s'est dit ouvert à une alliance avec le candidat écologiste : «Les gens ont vu qu'on était sur une liste très écologique. On avait quasiment coécrit notre programme avec Alexis Deck avant qu'il ne parte après les européennes.» Reste la menace d'un report du second tour, dans tous les esprits : «Pour l'instant, on discute. Comme rien ne dit qu'il n'aura pas lieu, on fait comme si», résume le député communiste.