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Municipales

Paris, Lyon, Marseille : qui a gagné le droit d'être au 2e tour, secteur par secteur ?

A Paris, PS et LR se partagent la majorité des arrondissements, tandis qu'à Lyon les écolos sortent grands gagnants. A Marseille, les résultats sont variables entre la gauche, la droite et le RN.
par Baptiste Bouthier et Camille Beurton
publié le 16 mars 2020 à 19h43

Dans les trois plus grandes villes de France, aux modes de scrutin un peu compliqués, qui a gagné le droit de participer au second tour dimanche prochain (enfin, s'il a lieu) ? Tour d'horizon, ville par ville et surtout, secteur par secteur.

Paris

Dans la capitale, un arrondissement connaît déjà sa maire : Rachida Dati a été réélue dès le premier tour dans le VIIe, où elle a obtenu plus de 50 % des voix. Les listes LR qu'elle soutient sont par ailleurs qualifiées pour le second tour dans tous les autres secteurs. Mais dans seulement cinq d'entre eux en première position : sans surprise dans l'Ouest parisien, y compris dans le XVe où le maire sortant Philippe Goujon, qui avait refusé de soutenir Dati, n'est arrivé que deuxième.

Les listes associées à Anne Hidalgo et Agnès Buzyn (15 secteurs sur 17 chacune) font quasi-carton plein et pourront se maintenir au second tour, celles soutenues par la maire sortante étant arrivées en tête dans neuf secteurs, tandis que seules celles estampillées LREM des Ve et IXarrondissements y sont parvenues.

Engagées en solo au premier tour, les listes EE-LV soutenues par David Belliard ont dépassé le seuil des 10 % nécessaire au maintien au second tour dans un secteur sur deux, mais elles devraient en toute logique fusionner avec celles d'Anne Hidalgo et permettre la réélection de cette dernière. Les listes de Cédric Villani ont échoué partout à se hisser au second tour sauf dans les XIVe et XIXe. Et celles de La France insoumise pourront se maintenir dans le seul XXe.

Lyon

A Lyon, les grands gagnants du premier tour sont les écologistes : les listes soutenues par Grégory Doucet sont arrivées en tête dans huit des neuf arrondissements, et deuxième dans le dernier, le seul empoché par les listes LR d'Etienne Blanc. Au centre, où la succession de Gérard Collomb a été houleuse au cours de la campagne, les listes du candidat officiel de LREM Yann Cucherat (qualifiées dans sept arrondissements) ont été très fortement concurrencées par celles du dissident Georges Képénékian (au 2e tour dans six arrondissements) ou encore par le maire sortant du IIarrondissement Denis Broliquier. Le second tour pourrait proposer plusieurs quadrangulaires gauche-LREM-dissident LREM-droite, notamment dans les IIIe, Ve, VIe, VIIe et VIIIarrondissements.

Marseille

A Marseille, les résultats ont été très variables d'un secteur à l'autre, à l'exception de LREM, en grande difficulté partout puisque qualifié pour le second tour dans le seul quatrième secteur. Les listes d'union de la gauche autour de Michèle Rubirola, en tête de peu à l'échelle de la commune entière, sont arrivées premières dans les trois premiers secteurs, tandis que celles de la candidate LR Martine Vassal le sont dans les secteurs 4, 5 et 6. Mais le RN Stéphane Ravier est en tête dans le 7secteur, dont il est le maire sortant, de même que la dissidente socialiste Samia Ghali dans le 8secteur, dont elle a été maire de 2008 à 2017 avant d'y renoncer pour rester sénatrice. Avec encore le divers droite et dissident LR Bruno Gilles qui a qualifié ses listes dans trois secteurs de même que l'écologiste Sébastien Barles, le second tour s'annonce très indécis et les alliances entre listes parfois baroques.