A écouter les principaux opérateurs télécoms français, il n'y a pas encore d'inquiétude à avoir. A ce stade, les réseaux de connexion ne sont pas au bord du craquage. «Tout va bien, hormis quelques perturbations sur le mobile lundi», assure un dirigeant d'Orange. La crainte principale : que l'usage, décuplé en période de confinement, d'appels vocaux et de services les plus gourmands en bande passante, pour le télétravail ou le divertissement comme Netflix, Fortnite ou YouTube, provoque des embouteillages et des ralentissements sur les autoroutes d'Internet et les lignes de téléphonie mobile. Au risque de créer une grande pagaille compromettant l'accessibilité des services indispensables. «Nous sommes conscients d'avoir une immense responsabilité en tant qu'opérateur télécoms et en tant qu'opérateur d'importance vitale. Nous sommes pleinement mobilisés. A date, nous ne constatons aucune congestion», indique Thomas Reynaud, directeur général d'Iliad, la maison mère de Free. L'entreprise, qui compte 20 millions d'abonnés en France et 5 millions en Italie, est bien placée pour apprécier les effets concrets de la crise du coronavirus. «Nous avons dix jours de recul en Italie. Nous avons tiré les enseignements. Nous nous tenons prêts pour la France», rassure Thomas Reynaud.
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