Qu'il s'agisse des masques «chirurgicaux» ou des masques «de protection respiratoire» , ils n'ont pas vocation à se retrouver sur votre nez, à moins que vous ne soyez un soignant ou un malade, et ils sont prioritairement destinés à toute la chaîne du personnel médical, du chirurgien au pharmacien.
Les masques chirurgicaux sont les plus basiques : constitués de plusieurs épaisseurs, ils permettent d'éviter de contaminer d'autres gens en projetant des gouttelettes ou des particules fines aéroportées. Mais ils ne protègent pas des particules aéroportées venant de l'extérieur et ne permettent donc pas d'éviter sa propre contamination, selon un document du ministère de la Santé de 2009. Le meilleur moyen de savoir si un masque est fiable est de s'assurer qu'il porte la norme EN 14683. Son efficacité de filtration bactérienne est alors d'au moins 95 %. Il ne faut pas le porter plus de trois heures et il doit être jeté dès qu'il est mouillé ou souillé. A moins de présenter les symptômes d'une maladie contagieuse, comme le Covid-19 ou la grippe saisonnière, il est à peu près inutile d'en porter dès lors que vous respectez les fameux «gestes barrière». Il n'est d'ailleurs disponible qu'en pharmacie sur prescription médicale.
Les masques de protection respiratoire, les fameux FFP2, sont exclusivement destinés aux soignants. Leur dispositif de filtration ne laisse fuiter et entrer que 6 à 8 % des particules dans l'air. Ce masque, qui peut être porté jusqu'à huit heures d'affilée, est «préconisé pour les personnels de soins lors des phases de transmission interhumaine et pandémique, et pour les personnes à risque majeur d'exposition telles que les professionnels de santé au contact des malades», selon le ministère. A noter : dans un cas comme dans l'autre, une fois le masque posé, il ne faut jamais le toucher.