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Libération

«Oui, être enfermée avec son agresseur peut être un facteur de risque.»

François Brié présidente de la Fédération nationale solidarité femmes
publié le 22 mars 2020 à 20h16

De nombreux acteurs de terrain engagés auprès des quelque 220 000 femmes victimes de violences sexuelles ou physiques chaque année en France craignent que le confinement n'ait des conséquences. «Mardi, les relevés des appels reçus au 3919 [la ligne d'écoute gérée par la Fédération nationale solidarité femmes, FNSF, ndlr] indiquaient une centaine d'appels, contre environ 400 habituellement. C'est compliqué d'appeler quand on est confinée à domicile avec son agresseur», alerte Françoise Brié, présidente de la FNSF. La situation est aussi tendue pour les écoutantes : «Certaines sont malades, et beaucoup sont en télétravail, parfois avec des enfants.» A partir de ce lundi, le 3919 sera joignable à des plages horaires légèrement restreintes : du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures (au lieu de 22 heures).