Une légère odeur de Javel plane au-dessus du trottoir. Nice, ce lundi. Réservoir sur le dos, Loïc, agent de propreté, porte une combinaison intégrale blanche, avec capuche, gants et masque. Depuis 5 heures, il pulvérise une solution chlorée à 0,5 %. Il vient de s'attaquer à celle qui longe l'hôpital l'Archet où sont pris en charge les malades du Covid-19. «Si chacun fait sa petite part, peut-être qu'on pourra éradiquer le virus, espère-t-il. Il y a 71 km² à Nice, je ne suis pas rendu.» C'est pour cela que la ville a décidé de «faire du saute-mouton entre les endroits stratégiques», explique le directeur de la propreté, Laurent Calatayud : «On désinfecte trois fois par semaine devant les petits commerces, les pharmacies, les hôpitaux, les Ehpad. Ça rassure.»
Loïc asperge les passages piétons, les panneaux. Insiste quand il croise une poubelle ou un banc. Un travail de fourmi. «Est-ce utile ? Je ne le pense pas. Je désinfecte les poteaux car les papys et mamies aiment bien s'y appuyer» Il suffit qu'une personne infectée passe derrière… Et puis sur une surface extérieure, le virus n'est plus contagieux au bout de quelques heures, précise le site du gouvernement. A Nice, Cannes, Menton, Marseille, Suresnes, Agde ou Reims, où des actions similaires ont lieu, il s'agit avant tout de rassurer.