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Crise

Sodexo réduit les salaires de ses dirigeants et prévoit des «licenciements»

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
La rémunération du directeur du groupe français de services va ainsi être diminuée d'environ un million d'euros cette année. L'argent économisé bénéficiera aux salariés qui perdront leur emploi dans le monde.
A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), en 2018. (Photo Gonzalo Fuentes. Reuters)
publié le 2 avril 2020 à 17h21

Ce geste symbolique fera-t-il tache d'huile ? Particulièrement touché par le ralentissement de l'économie globale, le groupe français Sodexo, fort de 470 000 employés dans le monde, a décidé de diminuer les rémunérations de ses hauts dirigeants. Une initiative pionnière. Les 200 principaux cadres de la société de services, connue notamment pour ses cantines d'entreprise, ne toucheront pas leur salaire variable pour l'année en cours. Parmi eux, les membres du comité exécutif doivent également renoncer à 10% de leur salaire fixe pendant les six prochains mois.

Le tandem de direction va plus loin. La présidente du conseil d’administration, Sophie Bellon, et le directeur général, Denis Machuel, verront leur rémunération fixe amputée de 50% lors des six prochains mois. Ils ne finiront pas pour autant l’année au pain sec et à l’eau. La patronne, issue de la famille qui possède 42% du groupe, a gagné 675 000 euros lors de l’exercice 2018-2019. Elle devrait donc toucher environ 500 000 euros cette année. Quant au dirigeant opérationnel, payé 1,8 million d’euros en 2018-2019, sa rétribution devrait descendre autour de 675 000 euros.

30 millions redistribués… aux licenciés

L'ensemble des économies ainsi réalisées par Sodexo (30 millions d'euros) va alimenter «un programme mondial de soutien aux salariés sur site impactés par la perte de leur emploi». En clair, cette enveloppe sera utilisée pour «accompagner» le