Sur le site de l'entreprise, on peut lire devant une bannière Covid-19 : «SNF maintient la continuité de ses activités à Andrézieux.» C'est dans cette ville de la Loire, à quelques kilomètres de Saint-Etienne, qu'est basé le géant de la chimie aux 6 500 salariés (dont 1 400 en France) et 3,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires. En termes techniques, on dit : «Leader mondial des polyacrylamides, des polymères hydrosolubles utilisés pour le traitement de l'eau.» Pour les profanes, il s'agit principalement de fabrication de produits utilisés pour la dépollution. SNF Floerger fait désormais l'objet d'une procédure judiciaire assez inédite. Selon nos informations, le parquet de Saint-Etienne, saisi par l'inspection du travail, a ouvert, le 31 mars, une enquête préliminaire pour «exercice illégal de la profession de médecin» et «exercice illégal de la profession de pharmacien», confiée à la brigade de recherches de Montbrison. René Pich, 79 ans, le fondateur et directeur général délégué de SNF, est soupçonné d'avoir acheté de la chloroquine pour la diffuser en auto-médicamentation à ses salariés.
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Une plainte – dévoilée par Mediapart et que Libération a pu consulter – a également été déposée, vendredi, par plusieurs salariés du syndicat CFDT pour «mis