Le Covid-19 a mis le monde au ralenti. Mais la nature, elle, tient son rythme. Et en avril, dans les champs, commence la cueillette des fraises, alors même que la récolte des asperges bat déjà son plein. «On a aussi le début des tomates. C'est également la période des salades, la fin des poireaux, les choux-fleurs… énumère Cédric Tranquard, président de la FNSEA de Nouvelle-Aquitaine. Pour les plantations, tout va s'enchaîner aussi. On va surtout avoir besoin de bras pour les plants de betterave, les pommes de terre, les melons…» Des besoins de main-d'œuvre immédiats, faute de quoi les fruits et légumes qui arrivent à maturité sont perdus. Et il faut aussi planter à temps pour les récoltes futures. La FNSEA, puissant syndicat d'agriculteurs, estime à 210 000 le nombre de personnes nécessaires pour effectuer les travaux dans les campagnes au sortir de l'hiver : 50 000 en mars, 80 000 en avril et 80 000 en mai.
Fermeture des frontières
Mais cette année, le coronavirus et les consignes sanitaires de confinement ont provoqué une pénurie de main-d'œuvre dans les campagnes, avec la fermeture des frontières. Car les saisonniers, qui répondent habituellement à ces besoins ponctuels de bras - lors des récoltes, semages ou plantations -, sont souvent des étrangers. Il n'existe pas de ch