Ce n'est plus seulement une question «encore ouverte», selon la formule du Premier ministre la semaine dernière, mais un travail en cours. Dans un entretien au Monde, mercredi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le secrétaire d'Etat au Numérique, Cédric O, ont annoncé le lancement du «projet "StopCovid"», soit le développement, sous la houlette de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), d'un «prototype» d'outil de traçage numérique destiné à «limiter la diffusion du virus en identifiant les chaînes de transmission». Une application «open source, installée volontairement, protectrice de la vie privée et respectueuse du règlement général sur la protection des données», insiste un communiqué du secrétariat d'Etat. Rien n'est encore tranché - un déploiement éventuel ne sera décidé que «plus tard», après un «large débat», a indiqué O - mais cette «brique optionnelle» d'une stratégie de déconfinement est dans les tuyaux.
Anonymat
De quoi parle-t-on ? «Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à distance rapprochée, le téléphone portable de l'un enregistre les références de l'autre dans son historique», explique le secrétaire d'Etat au Monde. La détection s'opère via Bluetooth, sans recueil de la géolocalisation, et les données sont stockées localement dans les terminaux. Lorsqu'un utilisat