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Libération

«Cela ne s’est pas produit depuis deux mille ans qu’il n’y ait pas de célébration de Pâques.»

Pierre Vignon Prêtre lanceur d'alerte sur les abus sexuels et spirituels dans le catholicisme
French priest Pierre Vignon speaks as he sits outside his church in Saint-Martin-en-Vercors, southeastern France on August 22, 2018. - Pierre Vignon launched an online petition on August 21, 2018 demanding the resignation of Lyon's Archbishop Cardinal Philippe Barbarin prosecuted for failing to denounce sexual assault commited against minors. (Photo by JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)
publié le 9 avril 2020 à 20h31

Du haut de la butte Montmartre, l'archevêque de Paris, Michel Aupetit, a béni jeudi la ville et la France. En ces temps d'épidémie, il s'agit de «demander sa protection au Seigneur», a-t-il expliqué mardi lors d'une visioconférence de presse. La cérémonie fait figure d'exception. Depuis le 17 mars, aucun office de quelque confession que ce soit n'a pu avoir lieu en public. Du coup, c'est une incroyable avalanche de célébrations en ligne, sur YouTube, Facebook ou les sites internet, des paroisses (la messe de 7 heures du pape cartonne) et des mosquées. Et, pour cette semaine dite «sainte», elles se multiplient comme des petits pains. Un activisme numérique qui, selon le prêtre Pierre Vignon, cache mal un certain désarroi devant une situation inédite : «Cela ne s'est pas produit depuis deux mille ans qu'il n'y ait pas de célébration de Pâques.» Lui plaide pour un retour à l'intériorité.