En première ligne auprès des personnes âgées, Jean-Paul Duplan, 69 ans, est le médecin coordonnateur de deux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dans le département de l’Essonne.
A la demande de Libération, il tient un carnet de bord de son travail quotidien face au coronavirus. La lutte est rude.
Cet article est la version actualisée du carnet de bord paru dans sa première version dans l'édition de Libération du 4-5 avril.
Le 25 mars
Pour combien de temps ?
«Quatre des six tests que j’ai réussi à faire sont revenus positifs ! C’est l’heure de mettre en application le programme que nous avions défini en équipe. Zone dédiée mise en place dès le 23 mars au matin, avec une infirmière, une aide-soignante, des masques de protection FFP2, une blouse et surblouses jetables (tenir à jour les stocks). Confiner, à partir d’aujourd’hui, tous les résidents dans leur chambre. Pour combien de temps ? Certains le demandaient depuis plusieurs jours, sans réaliser à quel point cela allait devenir compliqué.
«T., qui a 96 ans, est toujours fébrile malgré une forte dose d’antibiotiques injectables. Il a une insuffisance rénale et une insuffisance cardiaque. Il y a M., qui était déjà très fatiguée avant de devenir positive au Covid-19. Les deux autres vont bien. On travaille, on travaille, mais il faut réussir à prendre un peu de recul.»
Le 26 mars
Pharmaciens humanistes
«Trois autres résidents "c