Que s'est-il passé à Béziers (Hérault), mercredi dernier, lors de l'interpellation par la police municipale d'un homme qui n'avait pas respecté le couvre-feu, et est décédé peu après son arrestation ? Alors qu'une enquête pour «homicide involontaire», ouverte dans la foulée par le parquet de Béziers et désormais confiée aux policiers de la sûreté départementale de Montpellier, se poursuit, les premiers éléments n'ont, pour l'heure, pas encore permis de faire la lumière sur ce drame. Mais la Ligue des droits de l'homme (LDH) de Béziers, dont un des responsables a assisté à la fin de l'interpellation, s'interroge, en tout état de cause, sur l'ampleur du dispositif policier mobilisé.
Rappel des faits : dans la nuit du 8 au 9 avril, des policiers municipaux contrôlent un piéton dans le centre de Béziers, commune de l'Hérault où un couvre-feu a été instauré entre 21 heures et 5 heures. Le contrôle se passe mal : selon les premiers éléments de l'enquête relatés par le procureur, Raphaël Balland, l'homme se serait montré «excité» et «agressif». Il est emmené jusqu'au commissariat situé à quelques centaines de mètres. C'est là que son décès sera constaté peu après.
Maintenu sur le ventre
Entendus la nuit même dans le cadre d'une audition libre, les policiers municipaux expliqueront que cet homme de 33 ans a résisté «fortement et longuement» à son interpellation et qu'il a été difficile à menotter. Conduit jusqu'au véhicule de police, il aurait été placé à l'arrière et mai