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Libération
Décryptage

Déconfinement : l’école s’y colle

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
L’annonce lundi par Macron de la réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai inquiète plusieurs médecins et organisations syndicales, qui craignent qu’elle ne soit précipitée.
Jean-Michel Blanquer lors d'une conférence de presse, à Paris le 3 avril. (THOMAS COEX/Photo Thomas Coex. AFP)
publié le 14 avril 2020 à 21h06

Le pari du social ? Lundi, lors d'une nouvelle allocution télévisée, le président Macron a annoncé la réouverture progressive des crèches, écoles, collèges et lycées français à partir du 11 mai. Une décision justifiée par l'urgence de lutter contre les inégalités, amplifiées en temps de confinement. Mais aux yeux de plusieurs médecins et organisations enseignantes, le choix de cette date serait trop précipité et plutôt le reflet d'un jeu plus économique, mené au détriment du défi sanitaire. La date elle-même interroge. «De quel chapeau sort-elle ? Qu'en pense le conseil scientifique dont est entouré Macron ?» s'alarme Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp (syndicat majoritaire du primaire). Les établissements du supérieur, eux, ne rouvriront pas leurs portes avant l'été. Pas de reprise non plus pour les bars, cinés, restaurants le 11 mai. Des différences qui renforcent le sentiment chez certains profs d'être «sacrifiés sur l'autel de l'économie», tonne le SNUipp.

Qu’entend le gouvernement par «réouverture progressive» ?

Tout le débat porte sur le mot «progressive». Dans son allocution, le ton employé par le Président laissait à penser que crèches, écoles, collèges et lycées rouvriront rapidement à compter du 11 mai. Mais de bon matin mardi, sur France 2, le ministre de l'Education était bien plus précautionneux. «Tout le monde ne rentrera pas au même moment, c'est déjà certain», a affirmé Jean-Michel Blanquer, soulevant plus d'interrogations que de réponses. Cela veut-il dire une repri