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Crise

Publicis se serre la ceinture mais ménage ses actionnaires

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Le groupe français de publicité, qui a vu ses revenus reculer de 3% au premier trimestre, va diminuer ses coûts de 500 millions d'euros mais se contente de diviser par deux la rémunération aux actionnaires.
A Paris, le 16 mai 2019. (Photo Charles Platiau. Reuters )
publié le 14 avril 2020 à 12h54

Ayant toutes les industries comme clientes, le secteur de la publicité est bien placé pour mesurer l'ampleur de la crise économique qui se dessine. Elle est massive et marquée d'incertitudes, selon le leader français et numéro trois mondial, Publicis. «C'est, de mémoire vivante, la plus grande récession que nous ayons connue. La crise est sans parallèle. Nous n'en connaissons ni la magnitude, ni la complexité, ni la durée. Il est trop tôt pour prédire son impact complet, de dire ce qui va se passer. Ce ne serait pas pertinent», a commenté Arthur Sadoun, le PDG de la multinationale, lors d'une conférence téléphonique ce mardi. Une chose est acquise néanmoins : «Le trimestre en cours sera dur, peut-être très dur.»

La situation sanitaire pèse déjà lourdement sur les résultats de la société, dont le métier principal est de conseiller les entreprises sur leurs stratégies marketing. Lors des trois premiers mois de l'année 2020, la croissance organique (c'est-à-dire à périmètre constant) de Publicis a été négative, diminuant de 2,9% sur un an. Le chiffre d'affaires s'établit à 2,4 milliards d'euros. Janvier et février se sont bien déroulés, mais l'activité a, sans surprise, plongé en mars. L'Europe est particulièrement touchée, avec une baisse de 9,2% au premier trimestre, tandis que l'Amérique du Nord résiste, avec une progress