Actualisé vendredi à 14h25 avec la réaction de la préfecture.
Le tribunal administratif de Paris a ordonné mercredi après-midi qu'aucun nouveau placement n'aurait lieu, durant deux semaines, dans le centre de rétention administrative (CRA) de Paris-Vincennes. Le week-end de Pâques avait déjà été marqué par de fortes tensions au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) où, en pleine pandémie de Covid-19, une cinquantaine de sans-papiers en attente d'expulsion réclamaient leur libération.
Depuis le 8 avril, trois personnes retenues dans le centre de Paris-Vincennes ont en effet été testées positives au nouveau coronavirus. Dans une requête examinée lors d'une audience mardi, le Syndicat des avocats de France (SAF), les Avocats pour la défense des droits des étrangers (Adde) et le Groupe d'information et de soutien aux immigrés (Gisti) faisaient valoir le «risque sanitaire avéré» que constituerait la poursuite de l'activité du centre, et demandaient sa fermeture. S'il n'est pas allé jusque-là, le juge des référés n'en a pas moins entendu leurs arguments.
«La première personne s'est sentie mal et a demandé à voir le médecin le lundi 6 avril, explique à Libération Me Patrick Berdugo, avoc