Le déconfinement progressif de la France devrait commencer le 11 mai. Souci : ses modalités dépendent de certains facteurs encore inconnus, comme la mise au point d'un «traitement» et la «circulation du virus dans la population française», a prévenu le Premier ministre, Edouard Philippe. «Si une grande partie a développé le virus, ce n'est pas du tout la même chose que si c'est une petite partie.»
Le chemin déjà parcouru par le virus en France reste une information précieuse. «Les scientifiques estiment qu'environ 10 % de la population française aurait déjà été infectée par le virus», a affirmé mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Ce chiffre augmente sans cesse. Où en sera-t-il dans un mois ? Il n'y a qu'une façon de le savoir : tester un maximum de monde. Mais sous le terme général de «test», on parle désormais de deux méthodes bien différentes dans leur principe, leurs cibles et leur usage.
Les tests que l’on pratique actuellement sur les personnes présentant des symptômes consistent à détecter la présence du virus dans leur corps. On récolte quelques cellules de la muqueuse nasale en introduisant profondément un écouvillon (un long coton-tige) dans les narines du patient. Puis on envoie l’échantillon en laboratoire où on l’analyse par une méthode appelée RT-PCR, pour «reverse transcription - réaction en chaîne par polymérase». En gros, on extrait l’acide ribonucléique (ARN) du virus (son matériel génétique), puis on force l’ARN à