Monique Villemin, 88 ans, est morte, ce dimanche, à quelques kilomètres de sa maison blanche d'Aumontzey (Vosges) où elle a toujours vécu, un petit pavillon d'allure proprette, bordé de bacs de fleurs, dont l'image rejaillissait régulièrement, depuis plus de trente ans, au gré de l'actualité. La grand-mère du «petit Grégory» – cet enfant de 4 ans retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne en 1984 – a succombé, probablement au Covid-19, dans l'Ehpad où elle était prise en charge depuis quelques mois, a révélé l'Est Républicain. «C'est un personnage étrange et central dans ce dossier», souligne Me Jean-Paul Teissonnière, avocat de Muriel Bolle (1). Certains protagonistes ont longtemps espéré qu'un jour, cette matriarche au caractère bien trempé et insondable témoin, parlerait enfin. Les plus romanesques guettaient même une épiphanie sur son lit de mort, imaginant que, dans un dernier souffle, elle se délesterait d'un trop lourd secret et révélerait ce que des décennies d'enquête n'ont pu prouver : qui a tué Grégory ? «Elle a été réentendue, très longuement, il y a trois ans. Tout ce qu'elle avait à dire, elle l'a dit, balaie Me Marie-Christine Chastant-Morand, l'avocate historique de Jean-Marie et Christine Villemin, contactée par Libération. C'est une nouvelle qui ne change rien du point de vue judiciaire mais
Secrets
Mort de Monique Villemin, «personnage étrange et central» de l'affaire Grégory
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Monique Villemin (au premier plan), la grand-mère de Grégory Villemin qui a été retrouvé mort en octobre 1984, le 12 juillet 1985 à la sortie de la cour de justice d'Epinal. (MARCEL MOCHET/Photo Marcel Mochet. AFP)
par Julie Brafman
publié le 20 avril 2020 à 19h04
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