La taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) n’est pas une petite ligne dans le budget de l’Etat. L’an dernier, ce prélèvement a rapporté 13 milliards d’euros aux finances publiques, auxquels il faut ajouter près de 17 milliards allant aux régions et départements. Ce qui en fait tout de même la quatrième recette fiscale après la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. Mais la dégringolade actuelle du prix du baril n’aura pas d’impact sur ce que doit encaisser l’Etat. La TICPE est en effet calculée de manière fixe : 66 à 68 centimes par litre d’essence vendu à la pompe, quel que soit le tarif du carburant. En revanche, deux mois de confinement et de moindre circulation automobile ont contraint le ministère de l’Action et des Comptes publics à revoir à la baisse les recettes de cette taxe. Moins de véhicules sur le macadam impliquent une moindre consommation à la pompe. Le projet de loi de finances rectificative adopté la semaine dernière anticipe des recettes de la TICPE en baisse de 10 %. Il était prévu qu’elle rapporte 33,6 milliards en 2020. Ce ne seront que 30 milliards, dont 13,5 milliards pour l’Etat et 16,5 milliards pour les régions et départements.
La baisse du baril n’affectera pas (trop) les recettes fiscales
par Franck Bouaziz
publié le 21 avril 2020 à 20h41
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