Menu
Libération
Politique

Municipales à Paris : la campagne joue à stop mais encore

Article réservé aux abonnés
Faire l’union ou poursuivre l’opposition ? Tout changer ou garder ses listes et ses propositions ? Depuis la mise en pause du scrutin, qui pourrait repartir de zéro faute d’un second tour rapide, les troupes des candidats s’interrogent.
Anne Hidalgo à la porte de la Chapelle, à Paris, le 13 janvier. La maire sortante était arrivée en tête du premier tour, le 15 mars dernier. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 21 avril 2020 à 17h36

Plus d'un mois après le premier tour des municipales, les panneaux d'affichage électoraux qui subsistent dans les rues de Paris ressemblent à des vestiges. Des traces du monde d'avant, quand le Covid-19 n'avait pas encore tout bouleversé. «Les municipales, c'était il y a un siècle», évacue un candidat villaniste. En pleine crise sanitaire et économique, «campagne» et «élection» sont devenus comme des gros mots qu'on n'ose pas prononcer. Pourtant, le sujet reste dans un coin de toutes les têtes. Le 23 mai, des experts scientifiques doivent se prononcer sur la possibilité d'organiser le deuxième tour fin juin. Dans le monde politique, plus personne n'y croit. L'option de la table rase est plus probable : on rejouerait alors les deux tours en octobre, voire en mars 2021, en même temps que les départementales et les régionales. En attendant, tout a été mis sur pause. Que se passera-t-il quand on appuiera sur lecture ? La campagne repartira-t-elle sur les bases du 15 mars ? Ce dimanche-là, les résultats tombent alors que la France se prépare au confinement. Anne Hidalgo, la maire sortante, fait la course largement en tête devant la LR Rachida Dati et la marcheuse Agnès Buzyn. Et encore plus loin devant l'écolo David Belliard et le député mathématicien, dissident macroniste, Cédric Villani. Dans les heures qui suivent, certains commencent à parler fusion de listes et accords programmatiques. Sait-on jamais. D'autres, souvent les perdants, enterrent sans attendre le second