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Familles confinées : «J’en peux plus de jouer à la dînette»

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Parents divorcés sous le même toit, mère seule avec nourrisson, jeunes adultes de retour au bercail… Depuis le 17 mars, les familles sont mises à l’épreuve du confinement. Paroles de Français et Françaises réunis pour le meilleur, et parfois pour le pire.
Dans la famille Magre, mercredi, à Paris. (Photo Julien Magre)
publié le 22 avril 2020 à 19h41

Pour certains, c'est une heureuse découverte. Avec un confinement qui rime avec aiguillon des sentiments. «Avec Martin, on est très indépendants, et on n'avait pas du tout l'habitude d'être collés l'un à l'autre, raconte Julie, hôtesse de l'air de 34 ans. Quand mes vols ont été suspendus, et que le bar de Martin a fermé, je me suis demandé comment ça allait se passer de se retrouver nez à nez. En fait, c'est super. Quand il se lève avant moi comme cette semaine, il fait la vaisselle, prépare mon thé, range. La semaine précédente, c'était moi. Ensemble, on a planté un potager. On cuisine beaucoup, on ne s'engueule jamais. Nous vivons en harmonie. Et depuis qu'on est confinés, allez savoir pourquoi, il aime bien me brosser les cheveux.» De quoi faire des envieuses… Diane, trentenaire parisienne, s'estime aussi «privilégiée» : appartement de trois pièces lumineux, rémunération inchangée pour elle et son mari, malgré le télétravail. «On a mis en place un cadre pour que ça fonctionne : on bosse un jour sur deux. Celui qui ne travaille pas s'occupe de notre bébé de 11 mois, fait les courses, les repas…» Elle qui bossait déjà à la maison avant le coronavirus savoure d'avoir à ses côtés «ceux qui [lui] sont chers».

«Petit machin»

Pour d'autres comme Manue, 30 ans, es