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Libération

Les croisières jettent l’ancre

publié le 22 avril 2020 à 19h41

Le Magnifica de MSC est arrivé à bon port lundi, après une dérogation accordée par le préfet des Bouches-du-Rhône puisque sa «destination finale était Marseille». En revanche, les autorités ont refusé quelques jours auparavant le débarquement de passagers français du Costa Deliziosa, lui aussi en bout de course autour du monde. Cette fin de non-recevoir était liée à l'arrivée prévue du Magnifica mais aussi au fait que Marseille accueillait déjà deux bateaux de l'armateur italien, avec respectivement 500 et 1 600 membres d'équipage à bord. Pour répondre à la polémique (le bateau ne comptait aucun cas présumé de Covid), la préfecture s'est expliquée dans un communiqué : «Depuis le décret du 23 mars qui interdit jusqu'au 11 mai à tout navire de croisière, avec ou sans passagers, de faire escale, de s'arrêter ou de mouiller dans les eaux intérieures et la mer territoriale françaises, le port de Marseille a accueilli six navires et permis le débarquement de plus de 2 200 passagers français et européens.» Le Magnifica était le dernier navire encore en goguette pour MSC. Le Deliziosa, dont le port d'arrivée initialement prévu était Venise, a finalement pu débarquer à Barcelone une partie de ses croisiéristes, dont les passagers français. Selon l'Association internationale des compagnies de croisière, qui a pris mi-mars «la mesure sans précédent de suspendre volontairement les opérations mondiales», il ne restait mardi a priori plus aucun navire de croisière avec passagers encore en mer, excepté le Deliziosa. Lequel, après avoir essuyé une tempête dans la nuit de mardi à mercredi, a accosté mercredi midi à Gênes, son terminus.