Menu
Libération
Coronavirus

La Bretagne veut réanimer son usine de masques

Article réservé aux abonnés
La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Liquidé dans l’indifférence générale en 2018, le site costarmoricain de Plaintel pourrait connaître une deuxième vie, sous réserve de commandes de l’Etat. Emmanuel Macron a fait part de son intérêt pour le projet.
Dans l’usine de Plaintel en 2005. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 23 avril 2020 à 19h56

Après la douche froide, l'eau tiède. Alors que la secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, semblait tourner le dos il y a une semaine à la perspective de relancer la production de masques sanitaires dans les Côtes-d'Armor - où une usine de production a fermé en 2018 dans l'indifférence quasi-générale -, la ministre est revenue mercredi du bout des lèvres sur le sujet en évoquant la possibilité «d'étudier l'achat par l'Etat d'une partie des volumes produits». Un intérêt mesuré pour ce site encore à l'étude, mais confirmé par Emmanuel Macron lors de sa visite mercredi en Bretagne.

«La solution costarmoricaine est reconnue et c'est une très bonne nouvelle», a-t-il déclaré, rapporte France Bleu Armorique, lors de son déplacement dans le Finistère, évoquant par ailleurs l'objectif de multiplier par dix la production nationale de masques chirurgicaux et FFP2, pour atteindre «un million de masques grand public par semaine».

Parmi les industriels retenus pour atteindre ces objectifs, Agnès Pannier-Runacher semblait privilégier les poids lourds de l'automobile tels Faurecia, Plastic Omnium, Michelin, mais aussi «l'autre» breton, Celluloses de Brocéliande. Le projet de site à Plaintel, même s'il ne devrait pas être opérationnel avant quelques mois, pourrait finalement être associé à l'effort national. Dans une lettre adressée au président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie