Si le Covid-19 n'avait pas stoppé net le train des réformes de ce quinquennat, un nouvel acte de décentralisation aurait dû, cet automne, être discuté au Parlement. Son ambition ? «Promouvoir la différenciation et l'expérimentation», expliquait récemment encore la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gouraud. Plus encore qu'une loi, l'épidémie risque de servir de travaux pratiques. C'est en tout cas ce qui ressort de la longue visioconférence organisée jeudi matin par le chef de l'Etat, accompagné de Jean Castex, le «Monsieur déconfinement» du gouvernement.
Pendant plus de trois heures, comme au temps de son «grand débat», Macron a passé en revue les questions posées par la sortie du confinement avec une vingtaine de maires : représentants des principales associations d'élus, notamment le président de l'AMF François Baroin, maires de grandes villes comme Anne Hidalgo (Paris), Jean-Claude Gaudin (Marseille) ou Christian Estrosi (Nice) ainsi que plusieurs élus particulièrement engagés dans «la guerre» contre le coronavirus comme Michèle Lutz (Mulhouse), Olivier Klein (Clichy-sous-Bois) ou David Lisnard (Cannes). Après cette réunion, le Premier ministre devait, de son côté, rencontrer virtuellement les présidents de région jeudi après-midi puis les présidents de département vendredi matin.
Réflexion
Si l'exécutif tenait tant à traiter les élus locaux, c'est que ces derniers sont de plus en plus nombreux à s'est