Le calendrier est «respecté». Empêtré dans le casse-tête planétaire du déconfinement, l'Elysée souligne ce modeste motif de satisfaction. Dans son allocution du 13 avril, le chef de l'Etat avait annoncé que le gouvernement devait être en mesure de présenter un plan détaillé de l'après-11 mai «d'ici quinze jours». Nous y sommes. Dans un climat politique alourdi par la défiance de l'opinion et les procès en impréparation ou en incompétence que lui font les oppositions, le Premier ministre présente ce mardi à l'Assemblée nationale un plan complet de sortie «progressive» du confinement, «qui devra être décliné en plans locaux pour tenir compte des réalités des différents territoires», précise Matignon.
Mercredi, Edouard Philippe présentera ses propositions aux principales associations d'élus locaux. Alors que les critiques pleuvent contre le pouvoir et sa verticalité, le centralisme jacobin et ses lourdeurs administratives, l'exécutif veut à tout prix convaincre que les mairies, les départements et les régions seront les acteurs clés du déconfinement et de la lutte contre l'épidémie. Plombé par une impopularité tenace, le gouvernement veut croire que l'union nationale trouvera un début de réalité dans l'après-11 mai. C'est le cœur de la mission confiée à Jean Castex, haut fonctionnaire issu du sérail mais aussi él