«Le télétravail "concon" est-il vraiment du télétravail ?» s'interroge un anonyme sur le site de l'enquête «#Montravailàdistance, Jenparle !» réalisée par Res publica, agence de conseil en dialogue social, en partenariat notamment avec la CFDT et le think tank Terra Nova. «Concon» pour «confiné contraint», précise-t-il, avant de raconter son expérience de télétravail en pleine crise du Covid-19, sur un petit ordinateur de 13 pouces après «une "formation" enfonç[ant] des portes ouvertes». A la clé, selon lui : des «salariés [qui] tâtonnent et bricolent». L'expérience généralisée depuis mi-mars - cinq millions de Français ont télétravaillé, selon la ministre du Travail - varie selon les entreprises. Ici, un salarié évoque une «opération réussie», avec livraison d'ordinateurs à domicile par l'employeur. Ailleurs, c'est plus chaotique : «J'ai dû emmener mon ordinateur de bureau […], imprimante et dossiers dans des sacs de supermarché», raconte un autre. «On est dans un cadre exceptionnel et contraint», note Catherine Pinchaut (CFDT) qui alerte : «Certains salariés ne s'arrêtent jamais. Le manque de déconnexion est amplifié par le confinement.» De quoi inquiéter, d'autant que ce recours massif va perdurer. Raison de plus, s
Confinement
Télétravail : le boulot compresseur
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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
A distance, l’anxiété liée au travail demeure, et le soutien collectif des salariés disparaît. (Photo William Dupuy. Divergence)
par Amandine Cailhol
publié le 29 avril 2020 à 20h26
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