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Libération
Où en est-on ce vendredi ?

1er Mai confiné, carte des départements, prix des masques… le point sur le coronavirus

Distribution de muguet à Toulouse. (REMY GABALDA/Photo Remy Gabalda. AFP)
publié le 1er mai 2020 à 13h10

Chaque jour, un point sur les derniers développements de la pandémie de Covid-19 et ses conséquences.

En France

1er Mai. Confinement oblige, le 1er Mai, journée internationale des travailleurs, est quelque peu empêché ce vendredi. Ce qui n'empêche pas certains collectifs d'appeler à des rassemblements respectant la distanciation physique dans la rue, ni des partis ou syndicats de proposer de manifester en ligne, avec des hashtags, ou à sa fenêtre avec des banderoles (lire aussi plus bas). Parmi les revendications proposées par les syndicats, les manifestants confinés pourront choisir entre «pour un monde juste, durable et solidaire» (CGT), «colère confinée, explosion assurée !» (Solidaires), ou encore «le service public, utile comme jamais» (FSU)… En attendant de pouvoir à nouveau se «chamailler» dans la rue, pour parler comme Emmanuel Macron dans une courte vidéo postée ce vendredi matin sur Twitter. Un choix de mot qui sonne étrangement quand on se souvient du traitement policier des derniers 1er Mai.

Bilan. Avec 24 376 morts au total, 289 victimes sont venues s'ajouter jeudi au bilan français. C'est moins que la veille (427). La tendance à la baisse se poursuit s'agissant du nombre de patients en réanimation.

Carte. Jeudi soir a été dévoilée la carte des départements classés en «rouge», «orange» ou «vert» selon l'intensité de l'épidémie sur leur territoire. Une première version comportant quelques erreurs en raison d'une mauvaise interprétation de certaines données. Des départements en «rouge» s'en sont plaints et ont obtenu gain de cause, comme le Lot et le Cher. Notre article.

Masques. Les masques chirurgicaux ne pourront être vendus à plus de 95 centimes d'euro l'unité, a annoncé ce vendredi matin la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie Agnès Pannier-Runacher sur RTL. Pour rappel, les masques chirurgicaux sont généralement bleus et légers, comme celui visible ci-dessous. Le gouvernement ne dévie donc pas de sa ligne concernant les masques en tissu grand public, dont les prix ne seront pas plafonnés sauf si une «dérive» est constatée.

Photo AFP

Dans le reste du monde

Bilan. La pandémie a fait plus de 230 000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l'AFP jeudi soir. Les Etats-Unis sont de loin le pays ayant enregistré le plus de morts (près de 63 000), devant l'Italie (près de 28 000), le Royaume-Uni (26 700), l'Espagne (près de 25 000) et la France (24 400).

Espagne. L'Espagne a enregistré 281 morts du Covid-19 pendant les dernières vingt-quatre heures, ce qui porte le bilan total à 24 824 morts mais confirme aussi le ralentissement de la pandémie dans le pays, selon les chiffres publiés ce vendredi par le ministère de la Santé. Dans le même temps, le gouvernement espagnol a prévenu que le PIB devrait se contracter de 9,2% en 2020, faisant bondir le chômage à 19% et le déficit à 10,34% du PIB.

Etats-Unis-Chine. Continuant de penser qu'un laboratoire chinois à Wuhan est à l'origine de la pandémie, le président américain, Donald Trump, envisage d'imposer à la Chine «des taxes douanières» punitives, a-t-il déclaré. Parallèlement, les services de renseignement américains ont annoncé être parvenus à la conclusion que «le virus du Covid-19 n'a pas été créé par l'Homme ou modifié génétiquement».

A lire sur Libération.fr

Confirmation. La vingtaine d'enfants hospitalisés ces derniers jours dans les services de réanimation parisiens pour une inflammation cardiaque ont «tous été en contact» avec le virus Sars-CoV-2, a confirmé jeudi une équipe de l'hôpital Necker lors d'une conférence de presse de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AH-HP). La majorité des enfants présentait un tableau clinique proche mais incomplet de la maladie de Kawasaki, une inflammation des vaisseaux souvent secondaire à une infection virale. Notre article.

Reportage. A l'aéroport de Roissy, des avions remplis de blouses, de gants, de respirateurs et de masques se succèdent depuis le 16 mars. Un vrai business où les prix flambent et où la géopolitique joue à plein. Notre reportage.

Militantisme. «Macronavirus, à quand la fin ?» Inscrit sur un grand drap blanc, le slogan faisait référence à une couverture de Charlie Hebdo. Affiché par une colocation à Toulouse, il ne semble pourtant pas avoir été du goût de la police locale : le 23 avril, une des habitantes de cette maison était mise en garde à vue, pendant quatre heures, à cause de cette banderole. Des faits similaires se sont produits à Montpellier, Caen, Paris ou Marseille. Dans un cadre légal souvent flou. Notre article.

Bordeaux. Ils sont infirmiers, kinés, médecins ou aides-soignants. Au plus fort du mouvement des gilets jaunes à Bordeaux, les street medics baptisés «Croix bleues» s'étaient illustrés en prodiguant les premiers soins aux blessés au milieu des manifestations. Aujourd'hui, ces soignants de rue sont de retour sur le terrain, là où on ne les attendait pas forcément. Depuis le début du confinement, une quarantaine d'entre eux soignent bénévolement des sans-abri de la capitale girondine. Notre reportage.