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Militantisme

A Toulouse, Montpellier ou Paris, la police débarque pour des banderoles anti-Macron

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Alors que les syndicats appellent à faire fleurir pancartes et banderoles aux fenêtres pour le 1er Mai, des officiers de police sont intervenus ces dernières semaines pour faire retirer des affiches critiques envers le gouvernement, dans un cadre légal souvent flou.
Une affiche de protestation contre Emmanuel Macron, à Toulouse, en avril. (Fred Marie/Photo Fred Marie. Hans Lucas)
publié le 1er mai 2020 à 8h40

«Macronavirus, à quand la fin ?» Inscrit sur un grand drap blanc, le slogan faisait référence à une couverture de Charlie Hebdo. Affiché par une colocation à Toulouse, il ne semble pourtant pas avoir été du goût de la police locale : le 23 avril, une des habitantes de cette maison était mise en garde à vue, pendant quatre heures, à cause de cette banderole. Ces dernières semaines, cette colocation n'est pas la seule à avoir été visitée au sujet d'une affiche militante : des faits similaires se sont produits à Montpellier, Caen, Paris ou Marseille. Depuis le début du confinement, les slogans en soutien aux soignants ou critiques de l'action du gouvernement se sont multipliés aux balcons ou aux fenêtres, à la suite notamment de mouvements nommés Cortège de fenêtres ou Manif au balcon. Ils devraient redoubler à l'occasion de ce 1er mai, les organisations syndicales ayant appelé dans un communiqué à manifester depuis chez soi, en accrochant pancartes et banderoles.

Quatre heures de garde à vue

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