Le cas Jadot s'avère complexe. Le leader médiatique des écologistes s'imagine candidat à la présidentielle - ce n'est pas un secret. Il fait les choses dans le bon ordre : des visites sur le terrain, des initiatives au Parlement européen et des médias à la pelle. Le monde tourne néanmoins toujours dans le même sens. L'ancien directeur de campagne de Greenpeace ne décolle pas. Ses copains préfèrent souligner qu'il se tient encore debout. En fait, l'hypothèse Jadot est un fatras de contradictions : ni populaire ni inconnu ; ni aimé ni détesté ; ni méchant ni gentil. Récemment, un mathématicien en politique résumait : «Dans tous les sondages d'opinion, l'écologie est en hausse. Il y a une vraie attente. C'est moins le cas pour Yannick Jadot. Il progresse un peu en notoriété mais ne clive pas. Alors que pour la présidentielle, il faut susciter le débat et créer une sorte de tension.»
La crise sanitaire génère dégâts et malheurs. Elle est aussi propice aux révélations. Yannick Jadot le sait. Il ne fait pas le mollasson. Le député européen a choisi le registre de la «gravité» : des propositions pour «sauver» les PME et limiter le chômage de masse annoncé sans cogner comme une brute sur le gouvernement. Une stratégie qui a fait (un peu) jaser. Ces derniers temps, son nom tourne au sein de la macronie. L'exécutif rêve de présenter un programme porté par une alliance qui irait «de Xavier Bertrand à Yannick Jadot». Pas question de faire de la petite