Les maires, premiers de cordée du déconfinement. Alors que le Premier ministre doit faire un dernier point ce jeudi à 16 heures sur le plan du gouvernement, au lendemain de l'audition par le Sénat du «coordonnateur national» Jean Castex, c'est aux élus locaux qu'incombera à partir de lundi la lourde tâche de le mettre en musique, au plus près du terrain et donc des Français. Avec encore beaucoup d'inconnues. Au cœur des préoccupations et des débats, l'enjeu de la réouverture plus ou moins progressive des écoles et, toujours, l'approvisionnement en masques. Des problématiques communes mais qui ne se déclinent pas de la même façon selon la taille ou la géographie de chaque municipalité, et bien sûr selon que son département est en zone rouge, orange ou verte. Dans un contexte où l'incertitude règne, le Parlement a tenté de sécuriser le sort des maires en votant ces derniers jours des dispositions les protégeant largement de possibles poursuites judiciaires ès fonction. A quelques jours du D-Day, Libération est allé prendre la température auprès des maires de Dunkerque (Nord), de Fougères (Ille-et-Vilaine), d'Echirolles (Isère), de La Trinité (Alpes-Maritimes) et de Pont-de-Veyle (Ain).
Echirolles (Isère)
«On nous dit : mettez en œuvre et débrouillez-vous !»
A Echirolles, ville de 37 000 habitants du sud de l'agglomération grenobloise, la préparation du 11 mai est complexe. Renzo Sulli, maire communiste depuis vingt-et-un ans et largement en tête du premier tour des derniè