Au bout du fil, un répondeur : «Conformément aux directives gouvernementales, notre agence sera fermée […] jusqu'à nouvel ordre. Toutefois nous restons à votre disposition par mail […], via notre site [internet].» La voix invite à laisser un message pour qu'un négociateur de l'agence Alt Immobilier de Pont-d'Ouilly (Calvados) puisse nous rappeler. Ailleurs, à d'autres numéros, d'autres répondeurs. Il arrive aussi que des téléphones sonnent dans le vide. Rien. Partout, l'immobilier est à l'arrêt : plus de visite de maison ou d'appartement et plus de compromis de vente ou d'actes notariés signés, si ce n'est pour des transactions engagées avant la crise sanitaire.
Encéphalogramme plat, donc. Sauf côté com. Depuis l'annonce présidentielle du déconfinement en mai, des professionnels du secteur s'agitent pour tenter de convaincre les acheteurs que ce coup d'arrêt n'est qu'une parenthèse. Face à l'affaissement redouté de l'économie, un communiqué de Home Select Paris (une société qui recense des biens pour le compte de chasseurs d'appartements), assène que «l'immobilier est […] une valeur refuge» qui va tirer son épingle du jeu. Le réseau d'agences Barnes, spécialisé dans le haut de gamme, joue sa propre partition, affirmant que c'est «l'immobilier de prestige [qui] joue plus que jamais […] son rôle de valeur refuge». Alors que toute la profession se tourne les pouces depuis près de deux mois, Sextant France, un réseau de mandataires immobiliers, communiq