Le confinement touche à sa fin… pour le gouvernement. Pendant deux mois, confronté à une catastrophe médicale, humaine et économique sans précédent, l'exécutif ne s'est pas vraiment sublimé en termes de communication. En commençant par faire disparaître le manque de masques de protection derrière l'énoncé d'une doctrine bancale et difficilement tenable pendant une pandémie, pour finir par se marcher sur les pieds dans les annonces sur le déconfinement. «J'ai connu dans un autre mandat des gouvernements qui se sont illustrés par leurs couacs à répétition. Ça n'a jamais été le cas avec celui-ci. La machine est bien huilée», a pourtant osé le ministre de la Santé, Olivier Véran, le week-end dernier. Retour en trois temps sur une gestion et une parole officielle pas totalement confinée.
Un scientifique paravent… pour un temps seulement
Au départ, c'est un mot banni du vocabulaire du pouvoir en public : «confinement». Début mars, le nouveau coronavirus Sars-Cov-2 est déjà présent en France, il a fait de premiers dégâts dans des «clusters» isolés - l'Oise, le Morbihan, le Haut-Rhin - mais, compte tenu de ce qui se passe en Chine et en Italie, les éléments de langages envoyés aux responsables et conseillers de la majorité ont de quoi étonner. Le message en résumé : quand le virus «circulera librement» dans la population - le «stade 3» de l'épidémie de Covid-19 -, cela ne signifiera pas la mise en place d'un confinement. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, multiplie alors les passages télé et radio, appliquant l