Le Blue Beach n'a jamais aussi mal porté son nom. Au 32, promenade des Anglais, seule la mer est bleue. Les parasols indigo, les 200 matelas rayés style marinière et la centaine de tables de ce restaurant n'ont toujours pas recouvert le gris des galets. Quand ils réapparaîtront, début juin au mieux, ils reprendront place sur ce bout de littoral. Une surface peut-être davantage étendue cet été. «Nous avons proposé d'agrandir les plages de quinze mètres linéaires, explique René Colomban, patron du Blue Beach et président du syndicat des plagistes niçois. Cela nous permettra de rajouter une quarantaine de matelas et quelques tables.» Et ainsi de respecter la distanciation physique. «Avec la place que l'on a aujourd'hui, on va diviser par deux le nombre de clients, argumente-t-il. Déjà que nous n'en aurons pas beaucoup cet été.» Une initiative qui aurait pour effet de limiter la perte de chiffre d'affaires : après deux mois de fermeture, René Colomban estime le manque à gagner des établissements de plage entre 400 000 et 600 000 euros.
C'est cet argument économique qu'a entendu Christian Estrosi. Le maire LR de Nice envisage l'agrandissement des 14 plages privées de la baie des Anges et le