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Libération
Reportage

A Nice, les plages privées vont profiter de l'épidémie pour s'étendre

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Confrontés à un gros manque à gagner, les plagistes de la baie des Anges profitent des règles de distanciation pour demander l'agrandissement de leurs installations. Le maire Christian Estrosi y est favorable pour la durée de l'été.
Le Blue Beach, le long de la promenade des Anglais, quatre jours avant le déconfinement. (Arié Botbol/Photo Arié Botbol. Hans Lucas )
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 11 mai 2020 à 17h20

Le Blue Beach n'a jamais aussi mal porté son nom. Au 32, promenade des Anglais, seule la mer est bleue. Les parasols indigo, les 200 matelas rayés style marinière et la centaine de tables de ce restaurant n'ont toujours pas recouvert le gris des galets. Quand ils réapparaîtront, début juin au mieux, ils reprendront place sur ce bout de littoral. Une surface peut-être davantage étendue cet été. «Nous avons proposé d'agrandir les plages de quinze mètres linéaires, explique René Colomban, patron du Blue Beach et président du syndicat des plagistes niçois. Cela nous permettra de rajouter une quarantaine de matelas et quelques tables.» Et ainsi de respecter la distanciation physique. «Avec la place que l'on a aujourd'hui, on va diviser par deux le nombre de clients, argumente-t-il. Déjà que nous n'en aurons pas beaucoup cet été.» Une initiative qui aurait pour effet de limiter la perte de chiffre d'affaires : après deux mois de fermeture, René Colomban estime le manque à gagner des établissements de plage entre 400 000 et 600 000 euros.

C'est cet argument économique qu'a entendu Christian Estrosi. Le maire LR de Nice envisage l'agrandissement des 14 plages privées de la baie des Anges et le