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Libération
Récit

Christian Jacob, LR de rien

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Le président de Les Républicains, ancien agriculteur fustigeant le «mépris social» et jouant à l’envi avec son image de bourrin, compte bien remettre le parti «sur les rails».
Christian Jacob, le 5 mars, au siège de Les Républicains. (Photo Rémy Artiges)
publié le 12 mai 2020 à 19h31

Il les a retrouvés le week-end dernier : les meubles, héritage de Xavier Bertrand, le premier à occuper la pièce en 2010 ; la statuette africaine, un souvenir de l'époque où il arpentait le continent pour le compte de Jacques Chirac - «tu as une gueule qui leur plaira», avait estimé celui-ci. Après deux mois d'absence, Christian Jacob a réintégré son bureau de président de Les Républicains, au 238, rue de Vaugirard, à Paris. Diagnostiqué positif au Covid-19 mi-mars, le jour du premier tour des élections municipales, l'homme a momentanément disparu des écrans, et traversé de pénibles moments sur lesquels il n'aime pas revenir. Et si beaucoup de choses ont changé, une question a traversé, intacte, la crise sanitaire : pour LR, dont il a pris la tête en octobre, Jacob est-il le signe d'un déclin ou le début d'un remède ? On avait, un peu avant l'épidémie, rencontré le patron de LR dans ses nouveaux quartiers. «J'y passe toute la semaine, puis je suis en déplacement le week-end, rapportait-il. Il y a des blessures partout. Il faut passer des coups de fil, travailler la pâte humaine, convaincre les gens que ça vaut encore le coup de travailler ensemble.»

«Job»

La mission est ingrate et ne lui vaut, semble-t-il, aucune recon