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Le portrait

Jean-Baptiste Djebbari, navigant par gros temps

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Pilote d’avion, le secrétaire d’Etat aux Transports, nouveau venu en politique, se concentre sur son domaine, secoué par de fortes turbulences.
(Photo Roberto Frankenberg pour "Libération")
publié le 14 mai 2020 à 18h16

Il le garde sans discontinuer, apparent sur la manche de sa chemise depuis le 14 juillet. Un liseré bleu, blanc, rouge noué en bracelet à son poignet depuis le défilé militaire de l'an dernier. «Je trouve que c'est un beau symbole républicain et d'ailleurs certains l'ont adopté depuis», glisse-t-il sans toutefois donner de noms. Un rayon de soleil s'est invité dans le petit jardin de son ministère en ce 7 mai. Juste après la conférence de presse du Premier ministre, Jean-Baptiste Djebbari, 38 ans, se déconfine quelques minutes sur une chaise en teck, avant la prochaine visioconférence.

Nommé secrétaire d'Etat aux Transports il y a huit mois, celui qui était étranger à la vie politique jusqu'en 2017 a grimpé quatre à quatre les escaliers du pouvoir. Son portefeuille ministériel en fait l'un des membres les plus en vue du gouvernement. Pour autant, la pression de ces deux derniers mois de crise sanitaire ne semble pas lui peser. Sans doute les acquis de son premier métier. «Quand vous êtes pilote, vous vous formez toute votre vie pour être bon quelques secondes en cas de problème. En politique, nous sommes dans ce moment.» Sans compter les grèves dans les transports de décembre qui lui ont permis de s'aguerrir : «La plupart des acteurs de ce secteur, que ce soient les dirigeants d'entreprise ou les responsables syndicaux, je les connais. Nous avons déjà vécu une épreuve ensemble.» La patronne de la RATP, Catherine Guillouard, confirme : «On se tut