Nous assistons à une extraordinaire et fantasmagorique opération des Diafoirus… Molière doit rire de là où il se trouve. Avec les islamistes, nous assistions à une reprise de
Tartuffe
; là c’est
le Malade imaginaire
qui reprend du service. Quel visionnaire ! Quel génie !
Nos chers scientifiques donneurs de leçon s’en donnent à cœur joie. La science doit se plier à leur méthode et nous avec, on croit rêver.
Ces poulains de nos chers laboratoires sont sortis des starting-blocks et ils courent, chacun pour ses couleurs. Un médicament qui ne demandait rien à personne s’avérerait assez efficace, exploité depuis plus de soixante ans et en libre accès dans les pharmacies, il devient un danger public ! Où est le problème ? Ce médicament est générique, donc il ne coûte pas cher et donc ne rapporte pas énormément, ça, c’est embêtant. Un marché mondial doit rester vierge jusqu’à l’homologation d’une nouvelle formule dûment déposée et exploitée à profit, chaque laboratoire va sortir le sien et en plus le vaccin est pour bientôt, ça, c’est génial, quel marché.
Je ne suis pas Molière et tous ces propos sentent le fielleux mal luné ; je ne suis pas un journaliste d’investigation et je n’ai pas vérifié mes sources, je ne suis pas un fonctionnaire de la haute autorité et je n’ai pas été mandaté pour regarder les conflits d’intérêts dans ce secteur (médecins, hôpital, pharmacie). Certes, il y a des lobbyistes très introduits, il y a des chercheurs qui cherchent aussi des financements (désengagement de l’Etat), alors ils cherchent pour trouver des produits à vendre, pour faire de l’argent pour que les mandataires soient contents, etc.
Pasteur et d'autres, beaucoup d'autres, ont dit : «Le microbe, le virus, n'est rien, ce qui compte c'est le terrain.» Etrange affirmation, pour le moins dérangeante. Certes, il y a une épidémie, mais la vulnérabilité vient du terrain. Je ne suis pas médecin mais je connais quelques mots : prophylaxie, diététique, pédiatrie, gérontologie, insuffisance respiratoire, etc. Ceci fait beaucoup de monde concerné et ils n'ont pas vu ou pas réagi à la petite histoire que je vais vous raconter, mais vous la connaissez !
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Les boissons gazeuses sucrées, ça vous dit quelque chose ? La publicité, stade de foot, jeux olympiques, etc., ça rapporte beaucoup d’argent, ça en coûte encore plus : obésité enfantine, un désastre, obésité adulte, un cauchemar, génocide des Indiens et des pauvres de tous les pays. Les pollutions atmosphériques par les chères usines, bassin d’emploi, ça vous dit quelque chose, le ciel les odeurs, les eaux des fleuves des océans… Eh oui, et ça se cumule, et ça engendre des insuffisances respiratoires.
Pareil, ça rapporte beaucoup d’argent aux actionnaires internationaux. Ça, on le comprend mais revenons à nos chers épidémiologistes : ils n’ont rien vu ! Je ne le crois pas, à l’aide de leur méthode, ils ne pouvaient pas laisser passer ça. Bien sûr que non ! Ils ont tout suivi de près même, imaginez-vous ce qu’on peut vendre comme médicaments à des parents angoissés par les troubles de leurs enfants obèses, puis à ceux-là devenus adultes, puis après aux vieux, enfin ils ne deviennent pas très vieux mais avec beaucoup d’efforts, ils vont maintenir le cheptel captif, vivant le plus longtemps possible, ainsi que la gent féminine pistée dans ses moindres retranchements, avec un régime par ci, un autre par là…
La pub pour les boissons gazeuses, vous avez vu, les distributeurs dans les hôpitaux, vous avez vu. Vos enfants analysés comme un marché, vous n’osez pas y croire, vous avez tort.
Fos, Lavera, Berre, Tarascon… Les hauts lieux de l’industrie chimique historique sont actifs, allez ; pertes et profits, augmentation du taux de cancers, insuffisances respiratoires chroniques, etc.
Un mot est intéressant : «chronique», ça c’est le mot magique. Grâce aux maladies chroniques, c’est le cercle vicieux : un médicament, un suivi permanent, des ordonnances à renouveler, pas de problème, l’industrie de la médecine/pharmacie est là pour ça. On a tout prévu et ça fonctionne.
Pourquoi ça n’a pas fonctionné là, en 2020 ? Il y a eu un clash, pas assez de lits d’hôpital, les malades allaient être trop nombreux alors, eh bien, on gère : arrêt de l’économie, du travail, de la vie culturelle, des loisirs, etc. Patientons jusqu’à ce que ces messieurs-dames trouvent, tout va repartir comme avant : des médicaments à l’automne, des vaccins au printemps. Merci ! Les bonnes personnes ! A pleurer de joie.
Moi, je trouve qu’on devrait regarder ça de plus près.
Souvenez-vous de Servier. Ils ont failli ruiner le libraire de Brest qui avait osé publier la réalité : combien de morts par un médicament !
L’alimentation saine, l’exercice, la prohibition des aliments à l’évidence écocide… Agir pour le vivant ; là est notre futur, ou il n’y aura pas de futur pour beaucoup. Alors vive l’écolo-épidémiologie !
Je pense qu’il est bon de trouver des médicaments. Et des vaccins ; c’est nécessaire. Mais ô combien nécessaire, la prévention, le soin des populations, le contact humain et bienveillant.
Si les citadins, à 20 heures tous les soirs, rendent hommage aux soignants, c’est qu’ils sont reconnaissants à l’engagement des infirmiers, des médecins, à leur indéfectible accompagnement de la souffrance, et il y en a.
Et ce soir à 20 heures, je serai à la fenêtre avec vous.
Et encore…
En attendant le festival Agir pour le vivant, initialement prévu mi-avril et reporté à cet été, à Arles, en partenariat avec Actes Sud, la rédaction de
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