Menu
Libération
interview

«Sans preuve de son orientation sexuelle, impossible d'obtenir le statut de réfugié»

Article réservé aux abonnés
LGBT +dossier
Quelles difficultés rencontrent les demandeurs d'asile LGBTI au cours de la procédure ? C'est à cette question que tente de répondre un rapport publié samedi et commandé par le Défenseur des droits.
(Adrien SELBERT/Photo Adrien Selbert.Agence VU pout Libération )
publié le 19 mai 2020 à 10h14

En France, et dans la plupart des pays européens, le parcours des demandeurs d'asile LGBT+ est le plus souvent semé d'embûches. De l'aveu de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), ces hommes et ces femmes doivent prouver leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, s'ils veulent obtenir le précieux sésame – le statut de réfugié tel qu'il est défini par la convention de Genève et tel qu'il a été reconnu pour les homos et les trans par la Commission des recours des réfugiés en 1998. Des «preuves» de l'intime, contestées par les associations, qui ne sont en théorie pas exigées dans les textes – tout ce qui à trait à la vie sexuelle est d'ailleurs interdit par la justice européenne –, mais qui l'emportent désormais devant les institutions compétentes sur l'existence de persécutions (légales ou non) ou les craintes qu'elles suscitent dans le pays d'origine.

Pour étayer ces difficultés procédurales des demandeurs d'asile LGBT+, le Défenseur des droits a donc commandé