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Coronavirus

Un autre Ehpad Korian dans l’œil de la justice

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Deux enquêtes ont été ouvertes pour comprendre la gestion de l’épidémie dans un établissement de Clamart, propriété du leader du secteur des maisons de retraite.
Dans un Ehpad Korian, en avril. (Photo Laurent Carré pour Libération)
publié le 20 mai 2020 à 20h31

C'est un des Ehpad Korian en pleine tempête et désormais visé par la justice. Loin des sourires et clichés idylliques de ce «havre de paix» mis en avant sur le site internet de l'établissement «Bel Air», propriété du leader du secteur. Mardi, le parquet de Nanterre a annoncé l'ouverture de quatre enquêtes préliminaires, pour «homicide involontaire», «mise en danger de la vie d'autrui» et «non-assistance à personne en danger», dont deux concernent cette maison de retraite de Clamart (Hauts-de-Seine) et viennent s'ajouter à celle ouverte, fin avril, par le parquet de Grasse contre un Ehpad Korian à Mougins. Ces enquêtes font suite aux dépôts de plaintes de deux familles de résidentes de «Bel Air» mortes du Covid-19. Des familles qui dénoncent «une gestion opaque» de l'épidémie, de multiples «défaillances» et la «loi du silence» auxquelles elles ont été confrontées. «C'est la démonstration que nos plaintes sont tout sauf fantaisistes», estime leur conseil MFabien Arakelian. Sur le site abritant quelque 70 résidents, au moins 12 d'entre eux sont morts, selon une source interne.

Glaçant

«Nous voulons des réponses, comprendre ce qui s'est passé. Cela ne fera pas revenir nos proches, mais on a le sentiment qu'il y a un début de justice en train de se mettre en œuvre», réagit Olivia Mokiejewski, qui a perdu sa grand-mère, Hermine, 96 ans, et a depuis fondé le Collectif 9