Faut-il voter, ne le faut-il pas ? Dix semaines après le premier tour des municipales, le gouvernement doit trancher cette inconfortable question, arbitrant les vœux contradictoires des élus, de l'opinion, des oppositions et de sa propre majorité. Des différentes solutions possibles, il n'en retient plus que deux, a annoncé mercredi soir Edouard Philippe aux chefs de partis : le vote aura lieu le dimanche 28 juin, ou au mois de janvier 2021. L'exécutif était réputé, ces derniers jours, favoriser la première de ces dates. Mais les «risques sanitaires importants» dont l'a prévenu son Conseil scientifique, et dont aucun autre acteur ne souhaite partager la responsabilité, pourraient lui faire préférer un report. L'exécutif doit faire part de sa décision dans les tout prochains jours.
Mercredi soir, le Premier ministre a en tout cas «écarté septembre très clairement, et l'automne aussi, en disant c'est juin ou janvier», a rapporté le président du parti Les Républicains (LR), Christian Jacob. La rentrée scolaire et un calendrier parlementaire surchargé, avec notamment le débat budgétaire, ne permettent pas d'envisager une campagne à la rentrée, estime Edouard Philippe. Un projet de loi renvoyant le scrutin à cette lointaine échéance est en cours d'examen par le Conseil d'Etat, pour être si besoin à la disposition du gouvernement. Ce dernier devrait préciser sa position dans un rapport remis en fin de semaine au Parlement. Parmi les hypothèses qu'il semble avoir d