A Strasbourg comme ailleurs, chacun voit midi à sa porte. Et pour trois des quatre candidats qualifiés pour le second tour des municipales, midi ne tombait pas vraiment le 28 juin. Seule Jeanne Barseghian, la tête de liste d'Europe Ecologie-les Verts, arrivée largement en tête le 15 mars au soir avec 27,87 % des voix, se réjouit que «la vie démocratique puisse reprendre» après deux mois et demi de crise sanitaire. Ses adversaires ? Moins bien embarqués, ils affirment la main sur le cœur que le temps n'est pas encore venu de renouer avec la joute électorale. Mais ils prennent acte des annonces d'Edouard Philippe et se préparent bon gré mal gré aux tractations politiques avant le dépôt des listes, prévu d'ici au 2 juin. Les discussions promettent d'être intenses, puisque tous les trois - Alain Fontanel (LREM), Catherine Trautmann (PS) et Jean-Philippe Vetter (LR) - cohabitent dans un mouchoir de poche, autour de 19 % des suffrages.
«Ancienne gauche»
Premier adjoint et dauphin désigné du maire sortant Roland Ries (ex-PS), Alain Fontanel n'est pas le dernier à s'activer. Au premier tour, il a terminé sur une décevante deuxième place, à 19,86 % des voix. «Je prendrai des contacts avec tout le monde, a-t-il prévenu vendredi. L'enjeu est d'avoir une équipe compétente et opérationnelle.» Pas sûr que tout le monde lui réponde : la candidate é