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Récit

Le Ségur de la santé pose ses bases

L’ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat, qui a en charge la coordination d’ensemble, a défini plusieurs groupes de travail.
Olivier Véran et Nicole Notat, ce mardi matin. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 26 mai 2020 à 17h34

Ce mardi matin, le «Ségur de la santé» est entré dans une phase d'organisation. L'ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat qui a en charge la coordination d'ensemble, a donné quelques éléments sur la méthode de travail. D'abord, c'est la constitution d'un comité Ségur, formé d'une cinquantaine de personnes, qui se réunira toutes les semaines. A côté, il y aura un groupe Ségur, avec les organisations syndicales, qui aura pour mission de travailler sur la question centrale des salaires ; il sera piloté en direct par Nicole Notat. Ensuite quatre autres groupes de travail : l'un sur la question des territoires, un autre travaillant sur «la simplification», un autre encore sur l'investissement, et un dernier sur les ressources humaines.

«On a écouté», nous a raconté la professeure Anne Gervais du collectif Inter-Hôpitaux. C'est un peu chacun dans son coin. On verra, mais cela n'est pas très clair. On ne sait pas qui fait partie des groupes, ou comment y participer. Cela donne le sentiment que tout cela se fait au dernier moment.» «On a le sentiment que le personnel soignant et les infirmières en particulier sont très peu représentés», s'est plainte une représentante des infirmières.

Aux dires de plusieurs participants, le discours du Premier ministre, prononcé lundi après-midi, n'a pas laissé des traces marquantes. Le collectif Inter-Hôpitaux estimant même qu'il était en retrait par rapport aux propos d'Emmanuel Macron lors de sa visite à l'hôpital de Mulhouse, le 25 mars, où il évoquait «un plan massif d'investissement et de revalorisation». «Lorsque l'on a entendu Edouard Philippe nous dire qu'il n'y avait pas de problèmes de gouvernance à l'hôpital mais un problème de management, on a frémi», lâche un autre participant. «On commence, tout est ouvert», a précisé un syndicaliste, notant simplement que Nicole Notat s'est encore peu dévoilée sur ses intentions.