Et soudain dans les rues, les panneaux blancs aux affiches lavées par la pluie se sont remis à parler. Fin de semaine dernière, les colleurs de campagne avaient repris du service dans le centre-ville de Marseille. La date du second tour des municipales a été fixée au 28 juin, date à laquelle celui ou celle qui succédera à Jean-Claude Gaudin sera désigné, à moins qu'il ne faille attendre le troisième tour au conseil municipal en cas de scrutin indécis. On avait lâché les candidats le 15 mars, au soir d'un premier round épique soldé par l'arrivée en tête de Michèle Rubirola pour le Printemps marseillais (PM), la liste d'union des gauches, devant Martine Vassal, héritière désignée du maire sortant LR. On avait écouté d'une oreille distraite les sorties belliqueuses des uns ou énamourées des autres pour préparer les alliances, déclarations très vite étouffées sous les masques de la crise sanitaire. Les candidats eux-mêmes (notamment à droite où nombre de colistiers avaient contracté le Covid-19) n'avaient plus la tête à ça, déclarant à l'unanimité la trêve politique.
Improbable rebondissement du scénario : Gaudin s'est rassis sur son fauteuil de maire pour gérer la ville confinée. Ce n'est que la semaine dernière avec un agenda qui s'est précisé que le feuilleton s'est relancé. Fini l'esprit Game of Thrones qui avait précédé le pre