Quand Léa a appris que ses examens seraient télésurveillés, elle ne savait pas exactement ce que cela impliquerait. Pendant le premier partiel passé avec TestWe, elle a remarqué que la caméra de son ordinateur était allumée. «Certains étudiants ont fouillé dans les fichiers du logiciel et ont découvert qu'on était pris en photo», rapporte l'étudiante, mal à l'aise. «On ne sait pas si un surveillant nous observe, s'il y a un système de détection du regard ou si le son est lui aussi activé. On est dans le flou», déplore une autre étudiante dont l'école de commerce utilise WiseFlow. La singularité de ce logiciel ? Il dispose d'un système qui bloque toutes les autres applications pendant l'examen. Les deux étudiantes ne sont pas seules à s'alarmer d'un manque d'information sur le fonctionnement de ces dispositifs : beaucoup s'inquiètent pour leurs données personnelles.
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Reconnaissance faciale
Dans toute la France, les établissements de l’enseignement supérieur ont dû trouver, en peu de temps, des solutions pour faire passer leurs examens à distance. Un certain nombre se sont tournés vers des logiciels de télésurveillance. D’après Benoît Sillard, président de TestWe, l’une des entreprises leaders du secteur en France, plus d’une centaine d’établissements français font désormais appel à ses services. Une fois instal