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A Marseille, les tout petits ne veulent pas être privés d'école

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Le tribunal administratif a donné raison à une douzaine de parents qui avaient déposé une requête après la décision, par la mairie, de ne pas accueillir les enfants de petites sections avant septembre. La mairie de Marseille a désormais trois jours pour se mettre en ordre de marche pour accueillir les enfants de 3 ans dans les classes.
A l'école Saint-Tronc-Castel-Roc, à Marseille, le 14 mai. (Daniel Cole/Photo Daniel Cole. AP)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 5 juin 2020 à 14h53
(mis à jour le 5 juin 2020 à 18h29)

Pas question que leurs enfants soient punis. Une douzaine de parents marseillais ont saisi la justice cette semaine pour protester contre la décision de la Ville de ne pas accueillir avant septembre les enfants de très petites sections et de petites sections dans les écoles publiques. Alors que les autres écoliers marseillais ont pu reprendre le chemin de l'école le 11 mai, la municipalité a finalement décidé que les enfants scolarisés dans ces classes devraient patienter jusqu'à la rentrée pour retrouver les bancs de l'école, «face à la difficulté à respecter les recommandations sanitaires pour les tout jeunes enfants». Une «atteinte grave au droit à l'éducation et à l'instruction des enfants dont la scolarisation est obligatoire à partir de 3 ans», a rétorqué ce groupe de parents, qui après avoir tenté d'interpeller les autorités, a finalement décidé de saisir le tribunal administratif en référé ce jeudi pour contraindre la municipalité à revenir «sans délai» sur sa décision.

«Proposition de prudence»

Valentine Spinelli est tombée de sa chaise en apprenant la nouvelle par mail le 21 mai. Objet : «Reprise de l'ensemble des écoliers marseillais», indique le document envoyé par la ville de Marseille. Jusque-là tout va bien, pense la mère de Madeleine, 3 ans, scolarisée en petite section à l'école des Moulins, dans le 2arrondissement. Le maire (LR) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, n'avait-il pas dit lui-même, début mai, que «tout était prêt» pou